Rétrospective : Forum suisse pour la protection de l'enfance et de la jeunesse 2025

Comment aider les enfants et les jeunes à s'intégrer dans un nouvel environnement ? Quel est le rôle des professionnel·le·s et des personnes de confiance dans ce processus ? Ces questions étaient au cœur du Forum suisse de protection de l'enfance et de la jeunesse organisé cette année par Integras en collaboration avec PACH le 22 mai à Berne. Une centaine de professionnel·le·s de différents horizons ont discuté de manière approfondie des facteurs de réussite dans le processus de placement, toujours à la lumière des recommandations de la CDAS et de la COPMA sur le placement extrafamilial.

Emilie Werlen a ouvert le bal avec une intervention touchante sur le point de vue des enfants. Elle a montré à quel point les environnements familiers sont source de sécurité et combien leur perte peut être douloureuse. Le processus psychologique de « l'arrivée » a ainsi été le fil rouge de la journée. Le canton de Saint-Gall a donné un aperçu de la pratique avec son concept de coordination pour le placement extrafamilial. Au centre : une compréhension commune des cas par toutes les parties prenantes comme base pour des objectifs coordonnés et des relations durables. Stefan Eberitzsch a approfondi la complexité de ces processus et présenté des impulsions pratiques issues de la plateforme wif.swiss. Daniela Reimer a illustré l'influence de la culture et de l'origine sur l'arrivée à l'aide d'exemples parlants.

L'après-midi, les contenus ont été approfondis dans le cadre de tables rondes interdisciplinaires et d'ateliers. L'atelier sur le rôle de la personne de confiance a été particulièrement bien fréquenté. Grâce à des outils créatifs, tels que la construction collective avec des legos, Tim Tausendfreund et Rose Burri ont abordé avec les participant·e·s la question suivante : que faut-il pour qu'un enfant puisse vraiment faire confiance ?

La table ronde finale avec Diana Wider (KOKES), Svenja Beck (Schoio AG) et Rose Burri (Careleaver Schweiz) a approfondi ces réflexions. Il est apparu clairement qu'une personne de confiance peut faire toute la différence pour les enfants en situation difficile, à condition que les professionnel·le·s y consacrent du temps, de la patience et un intérêt sincère. Le plus important à garder en tête : c’est l’enfant qui choisit sa personne de confiance. Diana Wider a souligné que les bases pour la mise en œuvre sont déjà en place, tant sur le plan juridique que conceptuel et méthodologique. Il s'agit maintenant d'utiliser cet espace pour offrir aux enfants un soutien réel et des relations sécurisantes.

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