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Bilan après une année d'activité de la KESCHA: davantage de ressources, de médiations et d’interventions de crise sont nécessaires

Zurich, le 16 janvier 2018 – Durant sa première année d’existence, le centre d’écoute et d’assistance KESCHA (www.kescha.ch/fr) est intervenu dans environ 1’100 cas de personnes concernées par une mesure de protection de l’enfant ou de l’adulte. L’Université de Fribourg a analysé l’ensemble de ces cas de manière scientifique et formule aujourd’hui trois recommandations à l’attention des APEA, des curatelles, des cantons et des communes. 

Durant les 12 derniers mois, près de 1100 cas de personnes concernées se sont tournées vers le Centre d’écoute et d’assistance KESCHA à la recherche d’un conseil juridique ou d’un soutien psychologique. Ce chiffre montre qu’offrir des consultations indépendantes répond à un besoin. Il équivaut à près de 0.8% de toutes les mesures suivies par les APEA (dans toute la Suisse, 132 000 personnes au total sont concernées par des mesures de protection, dont 42 000 enfants et 90 000 adultes).

Selon l’évaluation de l’Université de Fribourg, une grande majorité des cas (env. 59%) concerne la protection de l’enfant ; les 41 pourcents restants concernent la protection de l’adulte. Les problèmes dans les cas de protection de l’enfant trouvent très souvent leur source dans les conflits entre les parents (environ 70%). 26,3% des cas concernant la protection de l'enfant concernent un placement extrafamilial (11,9 de tous les cas). Les personnes ayant recours aux services ont souvent une confiance faible ou inexistante dans les institutions impliquées et ne se sentent pas suffisamment prises au sérieux dans leurs besoins et dans ceux de leurs proches.

L’évaluation montre aussi que la perception négative qu’a le public des APEA (en particulier en Suisse alémanique) a des effets défavorables sur la collaboration. L’Université de Fribourg recommande entre autres d’attribuer davantage de ressources, de permettre davantage de médiations dans les procédures et de prévoir des postes d’intervention de crise pour les cas particulièrement compliqués et émotionnels. On pourra ainsi éviter les escalades dans la protection de l’enfant et de l’adulte.

Communiqué de presse KESCHA